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Après plusieurs mois de préparation, la galerie Carole Decombe ouvrira un nouvel espace le 16 juin à Los Angeles, une ville que Carole Decombe connait bien pour y avoir vécu un peu plus d’un an dans le passé. Ainsi depuis septembre 2015, Carole travaille sur ce projet. Pendant plusieurs mois, elle a jonglé entre deux continents suivant, sur l’un, les activités, projets et vernissages de la galerie de la rue de Lille, et sur l’autre les différents travaux à mettre en oeuvre afin de lancer au plus tôt le « 8629 Melrose Avenue » dans le quartier de la Cienaga District, à West Hollywood.
L’ouverture est imminente, elle se fera en douceur ce sera donc un « soft opening ».
Dans ce nouveau lieu, Carole restera fidèle à son inspiration et présentera, comme à Paris, des pièces de design et des arts décoratifs scandinaves du XXème siècle en regard d’oeuvres contemporaines des artistes français qu’elle suit depuis son ouverture rue de Lille. Elle s’efforcera de sensibiliser les amateurs au Slow Made, mouvement artistique qui lui est cher dont le manifeste est clair et privilégie :
- La recherche: le temps de la conception et de la réflexion ;
- Le geste: une fabrication qui maîtrise le savoir-faire ;
- La pratique : liée au développement durable, au rythme du travail ;
- La transmission: des valeurs attachées à la culture et au savoir-faire ;
- L’appropriation: l’acquéreur devient un acteur responsable et averti ;
- Le prix juste: qui prend en compte le temps du développement et de la réalisation.
On pourrait se demander pourquoi Los Angeles ?
La galerie travaillant avec de nombreux décorateurs américains de la côte est, l’idée de développer son activité en se tournant vers la côte ouest est apparue comme une évidence. De plus, présenter à Los Angeles, Cité des Anges, les créations des artistes français que la galerie défend depuis quelques années est devenu moteur. La ville attire toujours plus d’artistes, de collectionneurs, de galeries et autres institutions. Cette mégapole a toujours eu une activité artistique forte mais c’est encore plus particulièrement vrai aujourd’hui – nombre d’artistes ont quitté New York, devenue hors de prix, pour s’installer sous un climat plus clément où les gens sont prêts à faciliter votre activité et où on ne vous juge pas tout de suite. Un état d’esprit qui laisse place à l’enthousiasme et à l’énergie, et que l’on retrouve justement dans La Cienaga District qui est depuis les années 1950 un véritable vivier pour les décorateurs. De nombreuses galeries et showrooms y présentent des pièces de qualité et lancent les tendances du design. Elles se concentrent sur Melrose Avenue et la Cienaga Boulevard et se regroupent sous le nom de « La Cienaga Design Quarter », une association qui organise plusieurs évènements par an dont un très important, intitulé « Legend », qui attire des professionnels de tous les Etats Unis.
C’est donc à partir du mercredi 15 juin 2016, que la galerie vous recevra avec plaisir au 8629 Melrose Avenue, dans West Hollywood !
“You have mountains and the ocean and a great big smiling sky…the blues pass Los Angeles by.” Peggy Lee
https://www.youtube.com/watch?v=O6iN9piYuO4 Sheryl Crow All I Wanna Do
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Au Printemps, Paris célébrera la création – qu’il s’agisse d’art, d’artisanat ou de design, international ou français, passé ou contemporain, tous seront présents à l’un ou l’autre des nombreux événements qui auront lieu dans la capitale à partir du mois de mars – Pad, Art Paris Art Fair, AD Collections, JEMA, D’Days… des rendez-vous incontournables du monde de l’art.
L’effervescence débutera avec le PAD Paris qui, du 29 mars au 3 avril, investira les Jardins des Tuileries. Il s’agira d’une édition anniversaire puisque cette foire spécialisée dans l’art et (surtout) le design ainsi que les arts décoratifs fête ses 20 ans.
Au même moment, du 31 mars au 3 avril, Art Paris Art Fair rassemblera, sous la nef du Grand Palais, près de 143 galeries d’art moderne et contemporain, présentant des œuvres d’art de l’après-guerre à nous jours, européennes et mais aussi parfois plus lointaines (Azerbaïdjan et Colombie par exemple ou encore Corée du Sud qui est, cette année, l’invité d’honneur).
En Avril – du 1er au 10 – se tiendra la seconde édition d’AD Collections, une manifestation organisée par le magazine AD, en partenariat avec le Mobilier National, qui célèbre le renouveau des arts décoratifs. La première édition d’AD Collections, l’année dernière, s’était tenue au Ministère des Affaires Etrangères. Cette année, c’est dans les salons néo-classiques de l’Hôtel de la Marine, Place de la Concorde, que sera exposée une sélection d’objets et de meubles d’exception, des pièces très récentes ou inédites de designers, artistes et décorateurs. La Galerie Carole Decombe y présentera le travail de Mydriaz d’une part et de Jeremy Maxwell Wintrebert, de l’autre. Mydriaz est un trio d’artistes-artisans spécialisés dans le travail du laiton, pour AD seront exposées trois de leurs réalisations : la table et le lampadaire « Phasme » ainsi que le miroir « Retable ». Quant à Jeremy Maxwell Wintrebert, artiste verrier, il exposera 3 pièces totalement inédites, développées sur le thème de la couleur noire : une suspension appelée « Black Rain », une table « Black Rock » et un vase « Void ».
Du 1er au 3 avril, se déroulera également la dixième édition des JEMA, Journées Européennes des Métiers d’Art, qui propose au public de découvrir près de 200 savoir-faire par la visite d’ateliers (5000 en tout) ouverts au public pour l’occasion, en France et dans une quinzaine de pays européens. L’occasion de se familiariser avec ces métiers d’exception, parfois peu connus : céramistes, verriers mais aussi dinandiers et plumassiers…
Enfin, du 30 mai au 5 juin, auront lieu les « 7 jours à Paris », qui regroupent 4 grandes manifestations autour de l’art, du design mais aussi des antiquités: D’Days, l’ événement de printemps du Carré Rive Gauche, la Nocturne Rive Droite et Art Saint-Germain-des-Prés.
Depuis 15 ans, les D’Days mettent en avant les créations et les enjeux du design. Le festival est devenu un véritable observatoire des innovations que proposent les designers, les éditeurs, les galeries et les institutions. Le thème cette année est « R/Evolution » : énergie, production, consommation, les usages et le quotidien changent ; les objets participent de cette évolution et peuvent offrir des solutions concrètes – à découvrir sur plusieurs parcours dans la Capitale.
Le 31 mai, le Carré Rive Gauche organise son événement de printemps en réunissant nombre de galeries et antiquaires du 7ème arrondissement autour d’un thème commun : les femmes. Les expositions proposées par chaque galerie participante traiteront donc de ce thème. La femme est muse, inspiratrice, créatrice, ses facettes sont multiples et elle occupe une place singulière dans le monde de l’Art…La Galerie Carole Decombe, pour qui le sujet résonne comme évidence, présentera l’exposition « Femmes, Femmes, Femmes » qui montrera les dernières créations des artistes femmes qu’elle suit depuis son ouverture: Isabelle Sicart, céramiste, Manuela Paul cavallier, peintre et doreuse, Valérie Kling et Agnès Baillon, sculpteurs, Diana Lui et LiliRoze photographes. Quelles soient esthétiques, poétiques ou politiques, les oeuvres seront à l’image de leurs créatrices, inspirées et talentueuses. Fidèle à sa volonté de croiser le monde décoratif du XXème à celui du XXIème, la galerie mêlera ces créations contemporaines aux pièces de mobilier scandinave dessinées et conçues par Nanna Ditzel, designer danoise qui a marqué les arts décoratifs par sa personnalité audacieuse.
Le 1er juin, de l’autre côté de la seine, les amateurs et collectionneurs d’art pourront parcourir la Rive Droite qui organise sa « Nocturne », une soirée de rencontres, de dédicaces et de vernissages dans les galeries de la rue de Matignon à la rue du Faubourg St-Honoré.,
Le lendemain, « Art Saint-Germain-des-Près » lancera son édition 2016. Sur plusieurs jours, les galeries participantes organisent des vernissages : art moderne et contemporain, art décoratifs ou encore arts premiers et archéologie.
Un programme chargé donc pour un printemps sous le signe de l’art et de la création !
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Dès la fin du XIXe siècle, les potiers suédois, danois, norvégiens ou finlandais entament une relation étroite avec les designers déjà installés, et suivent les influences des courants européens de l’Art Nouveau ou de l’Art Déco. La production scandinave est alors reconnue pour sa qualité mais doit acquérir un style propre, s’inspirant pleinement de l’esthétique de ces pays. Après guerre, la grande tradition nordique du travail de la céramique se développe grâce à l’essor d’importantes manufactures comme celle de Gustavsberg, Kähler ou Arabia.
Au départ de cette grande tradition de production de céramique dans le nord de l’Europe, on trouve des ateliers d’artisanat familial, puisant l’inspiration et la matière au cœur de la nature environnante. Les pièces créées étaient d’abord vouées à un usage quotidien, pratique, qui a peu à peu induit une recherche sur l’ergonomie des formes, recherche qui forge l’identité visuelle du design scandinave. En cela, cette production qui allie les préceptes de l’humanisme et les virtuosités des techniques développées par les artistes, est tout à fait représentative de la qualité des productions nordiques en général. Les céramistes se forment dans les grandes manufactures et sous leur égide, apparaissent de grands noms qui se distinguent par leurs productions raffinées. Pionnière en la matière, la manufacture de porcelaine Gustavsberg conçoit le service « Viking » aux motifs puisés dans le folklore local qui connaît un grand succès.
En 1925, un grand nombre de céramistes représentent le royaume du Danemark à l’Exposition des arts décoratifs de Paris. Un style émerge, marqué par une recherche d’équilibre formel, une palette souvent réduite aux couleurs sobres de la nature et une certaine simplicité. Certains produisent dans le plus pur style moderniste propre aux productions scandinaves des années 1930, apparaissent ainsi des créations élégantes mais dont le but premier reste le fonctionnalisme. D’autres, comme Axel Salto (1889-1961), s’opposent à ce modernisme ambiant et réalise des pièces d’inspiration plus romantique, dont les formes s’inspirent des essences et des couleurs de la nature danoise. Ses œuvres ont pour thèmes principaux les plantes et les animaux, il utilise des tonalités sombres et chaudes. Les couleurs sont magnifiées par l’apposition d’une glaçure plombifère inspirée de la technique des céramiques chinoises de la dynastie Song.
Les céramistes prennent de plus grandes libertés et laissent libre cours à leur imagination et aux influences diverses. Ainsi Knud Kyhn (1880-1969) réalise au sein de l’atelier Kähler (Danemark) des figurines animalières fantaisistes (il travaillera également pour Royal Copenhagen et Bing & Grøndhal). Sur l’île de Bornholm (mer Baltique) riche en argile, l’atelier de Michael Andersen (1859-1939) et ses quatre fils constitue une vraie dynastie. Dans les années 1930-1950, sont produites des pièces émaillées aux motifs animaliers ou végétaux sculptés en bas-relief à l’antique. Les glaçures céladon (rehaussées de touches corail) imitent la mousse végétale. Les formes des cruches sont parfois tirées des cucurbitacées.
A leur image, les générations suivantes d’artistes choisissent de fonder leurs propres ateliers pour développer des formes uniques et former des apprentis. C’est le cas de Arne Bang (1901-1983) qui s’adonne à la réalisation d’objets utilitaires raffinés, en grès ou en céramique, décorés de plis et cannelures caractéristiques, associés parfois à des couvercles en argent. Dans la lignée du mouvement Arts & Crafts et de l’artiste Émile Gallé, les créateurs scandinaves signent leurs œuvres, faisant ainsi passer la céramique dans le domaine des arts décoratifs à part entière. La demande publique, soutenue par des associations de défense du design industriel, des expositions et de la presse, encourage la production : posséder une belle pièce en céramique n’a plus rien d’élitiste. Chez Rorstrand, les créations de Gunnar Nylund (1904-1997), finlandais né à Paris d’une mère céramiste et d’un père sculpteur, imposent un style moderniste épuré avant de se tourner vers le porcelainier danois Bing & Grøndhal. Son élève Carl Harry Stålhane (1920- 1990) invente à sa suite une grande variété formelle (ondulant, pansu, élancé…) Les femmes tiennent aussi un rôle de premier ordre, Inger Persson (née en 1936), très prisée pour ses théières en série, ses vases pop en forme de bobines aux couleurs acidulées anis, bleu cobalt, rouge vif et ses pièces uniques en grès chamotté à la thématique orientaliste (calligraphies peintes, bleus de Chine).
Il parut évident à la galerie Carole Decombe de présenter pour sa nouvelle exposition « Humanist Modernism » une sélection choisie de céramiques scandinaves, elles proviennent pour la plupart de la maison danoise Kähler et de la fabrique finlandaise Arabia.
C’est pour nous, l’occasion de nous pencher sur l’histoire de ces deux illustres maisons. La fabrique Kähler est une entreprise familiale depuis quatre générations, le premier atelier apparait en 1893, elle existe encore aujourd’hui. C’est Herman August (1846-1917) qui a marqué l’entreprise, sa créativité, son intérêt sans cesse renouvelé pour les émaux et les couleurs brillantes, en particulier le rouge vif, un rouge métallique, dynamiseront la société. En présentant une oeuvre extraordinaire dans ce rouge si particulier à l’Exposition Universelle à Paris en 1889, il gagnera une visibilité mondiale et sa marque HAK ne cessera alors de parcourir le monde. L’originalité restera une des marques de fabrique de cette société qui n’hésitera pas à faire travailler des femmes peintres décoratrices qui s’exprimeront toujours très librement mais dans l’anonymat sous la marque HAK, artistes comme Stella Kähler, Signe Steffensen, Tulle Emborg. La galerie présente une sélection de luminaires et vases de cette fabrique des années 40 aux années 70.
C’est également au XIX ème siècle qu’apparait la grande fabrique de céramique finlandaise ARABIA, précisément en 1874, au nord de la commune d’Helsinki, au lieu-dit Arabia. A l’origine, elle ne produit que de la vaisselle en faïence et porcelaine, c’est en 1896 avec l’arrivée du premier designer Thure Öberg que la fabrique marque l’histoire de la céramique avec des pièces au dessin original. Quatre ans plus tard en 1900, elle reçoit une médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris. Elle ne cessera alors d’attirer de grands talents, des artistes qui dessineront des pièces exceptionnelles et s’essaieront à des techniques nouvelles. La compagnie ne cessera de croître pour devenir le numéro un de la céramique en Europe avant la deuxième guerre mondiale. Outre sa production de masse, elle ne cessera jamais de produire de la Céramique d’Art dont les pièces de Birger Kaipianen dès 1960, comme la « Pensée » que présente la galerie.
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2015 s’évanouit, 2016 pointe déjà son nez. L’occasion ici de retracer les moments forts de la galerie Carole Decombe cette année et de vous présenter nos projets. Plusieurs expositions se sont succédées, entre design scandinave et créations contemporaines, XXème et XXIème siècles qui parfois s’alternent et parfois se mélangent.
Paris n’était pas recouverte de neige en janvier dernier, pourtant la galerie elle était « De Blanche Humeur ». C’est le titre de l’exposition collective qui inaugurait 2015, elle avait pour thème la couleur (ou non couleur) blanche, inspiratrice et forte en symboles – elle renvoie aux idées de commencement et de fin, de pureté, c’est aussi la couleur de l’instant qui précède la création (la page ou la toile blanche). Cinq artistes contemporains, régulièrement exposés à la galerie, se sont donc prêtés au jeu et ont réalisé spécialement pour l’occasion des œuvres blanches donc : la céramiste Isabelle Sicart proposait des sculptures et un guéridon en grès émaillé, le designer Emmanuel Levet Stenne des appliques sculptées dans l’albâtre, le souffleur de verre Jeremy Maxwell Wintrebert des suspensions en verre filigrané, l’artiste italien Mauro Mori a lui sculpté un vase et des bouts de canapé en marbre de Carrare, le plus blanc des marbres. La couleur blanche se retrouvait également dans les pièces de design scandinave, notamment dans la laine de mouton dont elles sont souvent recouvertes, et dans la photographie de Diana Lui intitulée « La Collerette », un portrait tout en dégradés de blanc.
L’exposition suivante, en mars-avril, marquait un retour à la Suède, avec l’exposition « Au Paradis » consacrée à la série de fauteuils et canapé de la designer Kerstin Hörlin Holmquist. Conçue à partir de 1956, la collection Paradis rassemble des pièces aux noms évocateurs : Eve, un fauteuil anthropomorphe aux courbes féminines, un autre fauteuil appelé Adam, ainsi qu’un canapé galbé appelé « Paradis » et la méridienne « Jardin des Délices ». Une collection espiègle et originale, que complétait une photographie de Diana Lui, « Tree of young love », évidemment.
En juin, l’exposition « En filigrane » rassemblait les pièces contemporaines de verre filigrané de Jeremy Maxwell Wintrebert. Vases, sculptures et luminaires, tous réalisés selon cette technique italienne séculaire qui consiste à créer des motifs (lignes, résilles, spirales) en étirant des fils de verre coloré. L’exposition était organisée à l’occasion de l’événement du Carré Rive Gauche « Métamorphose ». Il était donc question là de la métamorphose d’une technique ancienne, réinventée par Jeremy dans des formes contemporaines, comme en témoignent ses « Spritit Fruit », des sculptures colorées en forme de grenade et au réseau de fils très complexe.
En septembre, la galerie se transformait en un « Intérieur Scandinave » en présentant des pièces de mobilier et des arts décoratifs suédois et danois des années 1940 à 1970. Céramiques, luminaires et meubles divers. Il s’agissait de récréer cet « Hygge », une idée de confort douillet et de bien être esthétique, typique des pays du nord. Les pièces de mobilier de designers renommés étaient exposées comme celles de Grete Jalk, Philip Arctander, Vilhelm Lauritzen ou encore Nanna Ditzel… ainsi que les objets décoratifs comme les céramiques, parfois atypiques, de Bjorn Wiinblad et de Gunnar Nylund.
Enfin, 2015 s’est conclue avec une exposition dédiée aux oeuvres de Mydriaz, trois jeunes artistes travaillant le laiton pour créer des luminaires ou des pièces de mobilier. L’exposition, qui est encore en cours jusqu’au 6 janvier 2016, s’appelle « Reflection », un titre en lien avec la lumière. Les appliques, miroirs ou suspensions du trio jouent en effet de celle-ci et des effets qu’elle produit quand elle illumine le métal.
Mobilier, arts décoratifs, photographie et sculpture, passés ou contemporains, les ambiances se succèdent et les genres et savoir-faire se mélangent. C’est un principe cher à la galerie. Et 2016 y répondra encore.
Ainsi plusieurs projets sont en préparation. En janvier, « Humanist Modernism, Winter exhibition » rassemblera des pièces de design scandinave illustrant l’idée que l’homme, la tradition et la nature doivent être au centre du design, et les créations, bien qu’esthétiques, doivent avant tout être pratiques et accessibles. L’exposition rassemblera des pièces d’Axel Einar Hjorth par exemple.
En mars, la galerie présentera « Intensité Sensible » regroupant des œuvres de deux artistes : les sculpteurs Agnès Baillon et Eric de Dormaël. Compagnons dans la vie, l’une travaille la résine et l’autre la lumière.
Fin avril, un projet pour Paris Photo LA pourrait amener la galerie à Los Angeles pour y présenter le travail de la photographe Diana Lui. L’exposition « The Woman, a New Renaissance » réunirait dix photographies sur le thème de la femme, toutes témoignant de la recherche et de l’évolution de l’oeuvre de Diana.
En Mai, « Femmes, Femmes, Femmes » mettra à l’honneur les femmes artistes, Nanna Ditzel pour le design scandinave et la céramiste Isabelle Sicart, les photographes Diana Lui et LiliRoze, la sculptrice Valérie Kling et la doreuse Manuela Paul Cavallier pour la création contemporaine.
En mai également, aura lieu l’édition 2016 d’ AD Collections, qui rassemblera, à l’Hôtel de la Marine, une sélection d’objets et meubles de haute facture traités dans des matériaux nobles et édités en petites séries. La galerie y présentera des œuvres de J. M. Wintrebert et de Mydriaz.
Enfin, en septembre, la céramiste Isabelle Sicart et le designer Emmanuel Levet Stenne, qui ont déjà collaboré pour la galerie (les guéridons Slepicka et Polka, la console Sirtaki) se retrouveront pour de nouvelles créations à quatre mains.
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L’actualité photographique a été très riche depuis le mois de septembre à Paris.
C’est maintenant l’heure de Paris Photo. Plus de 140 galeries, venant de 33 pays ont pris part à cette édition 2015. Accompagnées par des éditeurs internationaux, au nombre de 27, elles présenteront une variété d’œuvres photographiques contemporaines mais aussi historiques. Au fil des éditions, l’évènement Paris Photo se complexifie, pour aborder de grandes thématiques, et exposer des collections privées parfois méconnues. Nouveauté cette année, une sélection de galeries internationales exposera des œuvres inédites, des vidéos, dans le salon d’honneur du Grand Palais. Point focal de l’évènement cette année, le salon d’honneur accueillera notamment la collection privée de l’italienne Enea Righi, qui fait la part belle à la photographie du XXème siècle, avec notamment des œuvres d’artistes de renom comme Cy Twombly ou Nan Goldin. Durant ces quatre jours, du 12 au 15 novembre, se tiendra également le « forum expérimental » Plateforme, mis en place pour la première fois en 2011 qui s’articule cette année autour de 3 axes, « La collection », « Après la crise » et le rapport entre livre et photographie. Ces thèmes feront l’objet d’une série d’entretiens, de témoignages et de discussions. C’est aussi la 4e année du prix du livre Paris Photo, d’où la grande représentation des éditeurs et de la réflexion autour du livre photographique.
Il est à noter que Paris Photo connaîtra en 2016 une édition à Los Angeles en Californie, du 29 avril au 1er mai au sein des studios Paramount Pictures.
Si le Grand Palais est investi par les photographies du monde entier, le medium est déjà à l’honneur dans d’autres musées de la capitale depuis le mois d’octobre. L’exposition double, « Qui a peur des femmes photographes ?» conjointement organisée par le musée d’Orsay et le musée de l’Orangerie, présente une sélection de photographies historiques audacieuses. Organisée de manière chronologique, la visite démarre au musée de l’Orangerie couvrant la période de 1839 à 1918, puis enjambe la Seine pour les années 1918 à 1945. Sans retracer une histoire de la photo d’un point de vue féminin, sans en faire une photographie à part, cette exposition présente la relation particulière et évolutive des femmes avec ce médium. On peut y voir des œuvres européennes, mais aussi américaines, l’exposition couvrant un « champ spatio-temporel » particulièrement ouvert. En s’appuyant sur les nombreuses histoires de la photographie, qui sont pour la plupart en train de s’écrire, cette exposition rappelle à quel point les femmes ont participé au développement de la technique. C’est donc bien sur l’occasion d’une réflexion sociétale sur le statut de la femme durant cette période, qui montre comment la pratique photographique a pu pour certaines auteures être la voie de l’émancipation, de la subversion même.
Dès lors on peut s’étonner qu’il s’agisse d’une première exposition de ce genre à Paris.
La galerie Carole Decombe réserve une place de choix aux femmes photographes en travaillant de façon intime et fidèle avec elles. Toujours dans la volonté d’intégrer la création contemporaine aux productions modernes, l’espace de la galerie associe à ses univers, des photographies. Ainsi la collaboration avec l’artiste Diana Lui dure depuis de nombreuses années. Diana Lui est née en 1968 en Malaisie de parents chinois étudie aux Etats-Unis avant de traverser l’Atlantique pour vivre d’abord en Belgique puis en France. Elle privilégie les êtres qui, tout comme elle, se définissent dans la multiplicité – de cultures, d’identités – et dans le mouvement perpétuel. Travaillant le portrait, elle nous montre à voir des femmes sensibles dans des univers parfois troublants, le tout dans une esthétique très subtile.
La photographie Maya de Diana Lui sera à cette occasion présentée pour la première fois à la galerie.
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Du 22 au 25 Octobre aura lieu la 42ème édition de la FIAC, Foire Internationale d’Art Contemporain de Paris, dont la première édition s’est tenue en 1974.
Si les foires internationales d’art contemporain se sont multipliées ces dernières années, la Fiac sait perdurer et ne cesse de prendre de l’ampleur, si bien que depuis quelques années déjà la nef du Grand Palais ne suffit plus à contenir les œuvres d’art. Alors, depuis 2006, la Fiac est également « Hors-Les-Murs » et la création contemporaine envahit le jardin des Tuileries, les quais de Seine, la place Vendôme ou encore le Jardin des plantes. Investir l’espace public, et notamment ces lieux clés de la capitale, permet de multiplier le nombre et de diversifier les types d’ expositions bien sûr, mais cela permet surtout de toucher un plus large public, les œuvres s’offrant aux regards des passants.
Si la plupart des gens sont ravis, en traversant les Tuileries, de découvrir les sculptures de Guillaume Coustou et de Nikki de Saint-Phalle (Fontaine aux Nanas, présentée par la Galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, Fiac Hors-le-Murs édition 2014), certains dénoncent un envahissement d’œuvres « scandaleuses » – a t-on pu lire. Ainsi, les œuvres les plus controversées sont parfois victimes d’une haine mal placée et très regrettable. Ce dégout pour la création contemporaine aux abords des lieux et monuments historiques de France dépasse bien les quelques jours de la Fiac ; les velléités se sont exprimées encore très récemment contre l’œuvre d’Anish Kapoor à Versailles. Velléités d’abord verbales, elles ont abouti à la profanation physique de l’œuvre.
Mais la Fiac plait, et elle plait beaucoup. En témoigne le nombre croissant de galeries candidates refusées lors de la sélection.
Alors quel programme pour cette année ? La manifestation est organisée autour des deux événements principaux – l’exposition « historique » au Grand Palais et la Fiac Hors-les-Murs – mais, nouveauté depuis 2014, elle investit désormais aussi la Cité de la Mode et du Design, quai d’Austerlitz.
Au Grand Palais seront réunis 175 exposants, représentant 1736 artistes. Les galeries les plus habituées à l’exercice seront présentes, comme les galeries Daniel Templon ou Taddaeus Ropac mais pour certaines, plus jeunes, il s’agira d’une première édition.
Le prix Marcel Duchamp, créé en 2000 par les collectionneurs de l’ADIAF ( Association pour la Diffusion Internationale de l’Art Français) et organisé en partenariat avec le Centre Pompidou, le Musée National d’Art Moderne et la FIAC, récompensera un artiste français ou résidant en France dont le travail sera le plus novateur. Les artistes nommés en 2015 sont Davide Balula (galerie Frank Elbaz, Paris) ; Neil Beloufa (galerie Balice Hertling, Paris) ; Melik Ohanian (galerie Chantal Crousel, Paris) et Zineb Sedira ( galerie Kamel Mennour, Paris). Le nom du lauréat sera annoncé le 24 octobre 2015.
Très attendue également, « Sans crier gare » se tiendra au Jardin des Tuileries : une installation d’Eric Hattan présentée par la Galerie Hervé Bize ou encore « Circle of Animals/ Zodiac Heads », une installation de l’artiste Ai Weiwei, présentée par la Lisson Gallery, toutes deux dans le cadre de la programmation Hors Les Murs.
Les performances ne seront pas oubliées. Depuis 2008, la FIAC et le musée du Louvre présentent conjointement le cycle de performances Ouvertures/Openings. La chorégraphe et cinéaste Yvonne Rainer, dont l’œuvre a joué un rôle majeur dans la rencontre entre danse et minimalisme, en est l’invitée d’honneur.
A la Cité de la Mode et du Design, « Officielle » mettra en lumière « des projets ambitieux visant à révéler des scènes artistiques et à découvrir ou redécouvrir des artistes au travail singulier, souvent précurseur ou visionnaire ». Elle compte cette année 204 artistes exposés.
La programmation de la FIAC 2015 sera donc éclectique et multiple, française et internationale, mais surtout de très grande ampleur. La foire ne se tiendra pas uniquement à Paris. Metz, Lille et Versailles seront au diapason. Difficile de s’y retrouver parfois, mais naviguant sur la Seine, des bateaux relieront le Grand Palais, les sites Hors les Murs, les Docks – Cité de la Mode et du Design, ainsi qu’une vingtaine d’autres lieux culturels, de la Maison de la Radio au Musée de l’Homme en passant par le Musée de l’Orangerie ou encore La Monnaie de Paris. Une belle occasion alors de redécouvrir la capitale.
Non loin de là, rive gauche, la Galerie Carole Decombe soutient elle aussi la création contemporaine, dans une démarche très personnelle et en prise de l’artisanat d’art. Sculpture, photographie et design contemporains y côtoient souvent les arts décoratifs du XXème siècle, dans un dialogue artistique entre présent et passé.
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Du 24 septembre au 24 novembre 2015, la galerie Carole Decombe présentera un intérieur d’inspiration scandinave. Mobilier, céramiques et luminaires de designers danois et suédois seront rassemblés – l’occasion ici de rappeler ce qu’est un intérieur scandinave, ce qu’il évoque et quels en sont les codes et les inspirations.
Un intérieur scandinave se révèle dans des caractéristiques et des associations d’éléments particuliers, reflets d’une pensée, voire d’une philosophie, spécifique aux pays du Nord. Il est marqué par l’importance des matières premières, souvent naturelles, la recherche de confort, de fonctionnalité et d’esthétisme, le tout pensé selon une approche démocratique.
A proprement dit, les pays scandinaves sont au nombre de trois : Suède, Danemark et Norvège. Mais Finlande et Islande peuvent parfois les rejoindre dans l’imaginaire collectif, tant ces pays ont des histoires culturelles et économiques proches, et tant leurs traditions artisanales peuvent sembler communes.
Dans ces pays, la notion de foyer est primordiale. Depuis toujours, c’est un refuge contre le climat souvent rude et le manque de lumière. En hiver, on y passe beaucoup de temps. La recherche de confort domestique est donc fondamentale et l’intérieur doit être un cocon. Il doit être « douillet » – terme que l’on peut utiliser pour traduire le mot et concept danois d’« Hygge », évoquant une sorte de tendresse ou de joie dans le bien-être. Il y a donc dans les pays scandinaves une véritable et très importante culture domestique dont le design de la première moitié du XXème siècle est l’héritier. Né dans les années 20 et popularisé dans les années 50, il témoigne d’une tradition et de savoir-faire artisanaux qu’il a su conjuguer aux techniques modernes de production ainsi qu’aux idées et postulats de son époque :
La notion d’ « Hygge » se retrouve, premièrement, dans l’utilisation de matériaux naturels : les tissus, revêtements de meubles, coussins, tapis… doivent être doux et apporter de la chaleur à l’intérieur. Les matières naturelles sont privilégiées, comme la laine, le feutre, le cuir… dans des couleurs douces et claires. Pin, hêtre, chêne ou encore acajou, le bois est omniprésent. Les scandinaves l’utilisent depuis toujours, principalement parce qu’il est une des matières premières les plus disponibles – souvent juste au dehors de la maison. (L’autosuffisance est un principe fort des pays nordiques, qui dans le passé, et de par leur superficie, ont dû s’adapter à une certaine forme d’isolement). Mais c’est aussi parce que, guidés par un goût pour la nature et une certaine idéalisation de la vie rurale, ils en apprécient les qualités intrinsèques. C’est un matériau chaleureux, qui se travaille facilement et qui offre des possibilités nombreuses.
Ce lien fort à la nature est également visible dans l’utilisation privilégiée des motifs inspirés de la faune et la flore et qui ornent souvent les tissus et les objets, ou bien encore dans les formes organiques imaginées par les designers.
Si la nature inspire, elle peut aussi poser problème. Au Nord, la lumière manque. A Copenhague, par exemple, l’ensoleillement quotidien moyen par an est de 4 heures et 30 minutes seulement. Les designers ont donc fait la part belle à la lumière artificielle. Tous ou presque ont dessiné lustres, appliques, lampes ou bougeoirs et ont su conjuguer fonctionnalité et créativité, dans les formes, les matières, les couleurs.
La recherche de fonctionnalité est un autre grand principe du design scandinave et du modernisme des années 30. Le mobilier domestique doit être pratique avant tout, il répond à une fonction, cherchant à améliorer la vie quotidienne. Cela passe par la simplification des formes, qui sont épurées et adoucies. Cette tendance très moderne vient pourtant d’une tradition : au nord de l’Europe, par le passé, il fallait économiser les matériaux, peu nombreux, pour la conception de pièces de mobilier. C’est ce passé de disette matérielle qui a influencé le développement d’un certain essentialisme dans le design scandinave.
Pour autant, jamais la recherche esthétique n’est laissée pour compte, et si les lignes et formes sont simplifiées, elles restent très graphiques. Savoir combiner fonction pratique d’une part et recherche de la beauté et de la forme artistique de l’autre est la clef de voûte des intérieurs scandinaves, où tout objet ou meuble doit provoquer une satisfaction émotionnelle, être un plaisir de chaque jour.
Ce plaisir doit, de plus, être accessible à tous. Objets et meubles sont des enrichissements du quotidien. Mais ici pas d’ostentation, ils doivent être abordables. Il s’agit alors d’une pensée démocratique, humaniste visant à un idéal social. Au début du XXème siècle, l’écrivaine féministe suédoise Ellen Kay disait déjà qu’« un bel environnement domestique ne peut que contribuer à rendre les gens plus heureux ». Avec le développement de l’industrie et de la production en série, qui ne cède rien à la qualité et à la durabilité – autres maître mots du design scandinave -, cet idéal peut être atteint. C’est à cette éthique scandinave, précurseur, que l’on doit également la « forte » présence des femmes parmi les artistes designers. Nanna Ditzel, Kerstin Hörlin Holmquist ou Grete Jalk, pour n’en citer que quelques unes, ce sont elles souvent qui apportent le plus de fantaisie et d’ humour dans les créations.
Les intérieurs scandinaves sont donc le résultat d’une recherche multiple, entre tradition et modernité, visant à un équilibre entre forme et fonction, couleur et texture, longévité et coût. Un florilège d’idées que la galerie Carole Decombe mettra en scène, à partir du 24 septembre, en exposant les œuvres de Bjorn Wiinblad, Grete Jalk, Gunnar Nylund, Hans-Agne Jakobsson, Wilhelm Lauritzen, Axel Einar Hjorth, Nanna Ditzel (photo) ou encore Philip Arctander.
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Après le succès de sa première édition en 2013, le Salon « Révélations » revient et s’affirme comme la plus importante biennale internationale des métiers d’art contemporain. Sous la verrière du Grand Palais seront présentées, du 10 au 13 septembre, les œuvres de plus de 340 créateurs français et étrangers, tous rigoureusement choisis par un comité d’orientation artistique.
Présidé par Serge Nicole (Président d’Ateliers d’art de France) et sous le commissariat de Henri Jobbé-Duval (co-fondateur de la FIAC), le salon célèbre l’éclat et la virtuosité de la création contemporaine française et étrangère et réunit des œuvres, présentées spécialement pour l’occasion, qui témoignent toutes de l’excellence des savoir-faire, qu’ils touchent à l’orfèvrerie, l’architecture d’intérieur, la sculpture, la céramique, la mode, la joaillerie, le mobilier ou le décor…
Comme pour 2013, l’exposition phare de l’événement s’intitule « Le Banquet ». Si lors de la précédente édition, les créations des pays convives prenaient place sur des tables immenses, celles-ci sont cette année remplacées par des îlots et archipels organiques, sortes d’ unités de style, représentant chacun un pays ou une région. Cette scénographie, réalisée par le Studio Gardère, crée un parcours presque muséal d’une centaine de pièces et dresse un portait global et dynamique de la création artisanale mondiale. Œuvres textiles sénégalaises, art verrier tchèque, créations taïwanaises de bambou – les origines, matières et techniques sont multiples.
Résolument tourné vers l’international, le salon met à l’honneur la création d’un pays en particulier et après la Norvège en 2013, il célèbre cette année la Corée du Sud, annonçant ainsi le lancement (le 18 septembre) des années croisées France-Corée 2015-2016 menées par l’Institut de France et le Ministère des affaires étrangères. Poterie, Laque, art du papier ou de la nacre, 22 artistes coréens revisiteront leur riche héritage dans un espace dédié de 150 m2 scénographié dans l’esprit de l’architecture traditionnelle coréenne par le studio séoulien Void Planning.
Le salon fera également la part belle à la création des pays nordiques. Unis autour d’un projet commun : « Magic language, Game of whispers », Danemark, Finlande, Suède, Norvège et Islande présentent leurs créations, choisies en résonance les unes aux autres – une première pièce inspirant la suivante – dans une sorte de cadavre exquis matériel, initié il y a quelques semaines pour aboutir, à Révélations, en l’exposition de 25 pièces au total.
Prix de la Jeune Création Métiers d’Art, conférences et symposium, ateliers et projection de films, tout un panel d’activités viendront compléter l’offre du salon.
Sublimer la matière, la faire dialoguer avec les idées, voilà ce que sont les métiers d’art. Et révéler leur force créatrice, voilà le maître-mot de ce salon. C’est aussi celui de la galerie Carole Decombe qui soutient et expose ces talents singuliers, comme Mydriaz, présent également à Révélations. Mydriaz est un trio d’artistes spécialisé dans la création d’oeuvres en laiton. Entre art, artisanat et design, ils travaillent, transforment, façonnent le laiton pour créer des pièces d’exception. L’exposition « Reflection », qui se tiendra à la galerie du 24 novembre 2015 au 6 janvier 2016, rassemblera plusieurs de leurs œuvres, luminaires ou pièces de mobilier, dont certaines inédites.
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Depuis le début du mois de juin et jusqu’à mars 2016, le Musée des Arts et Métiers accueille une nouvelle exposition : Invention/design – regards croisés. Elaborée avec les Sismo, studio de design et d’innovation, cette exposition regroupe une centaine d’objets illustrant le lien entre invention et design.
Pour le visiteur, il s’agit de découvrir et de comprendre le développement des objets, depuis leur création première jusqu’aux modèles les plus récents, que ce soit le vélo, de compétition ou pliable, l’autocuiseur, celui de nos grand-mères ou celui connecté en bluetooth, ou encore les ampoules électriques à incandescence aujourd’hui dépassées par les LED.
C’est ainsi qu’en parcourant l’exposition, d’objet en objet, on comprend ce qu’est le design : bien plus qu’une simple recherche esthétique, c’est une réflexion intelligente visant à améliorer les usages et répondant à des contraintes, qu’elles soient de forme, de style, géographiques, économiques ou encore techniques… Les objets, choisis dans les collections du musée, sont quotidiens – des biens de consommation, ou industriels – des outils techniques ; ils sont décoratifs ou pratiques, simples ou à la pointe des innovations.
L’exposition est organisée autour de quatre notions : l’essentiel, l’audace, la curiosité, le contexte, quatre chemins clés du design.
L’essentiel, c’est la raison première du design, entendons : son « rôle ». Après l’invention, la recherche design a pour but de parfaire l’objet et d’optimiser ses performances. Pour illustrer cet essentiel, il faut voir l’évolution des hélices d’avion par exemple, qui, au fil du temps, sont devenues plus efficaces, grâce à leurs formes sans cesse corrigées et leurs matériaux renouvelés.
L’audace, le design est aussi audacieux. Désormais inextricablement liés, nouvelles technologies et design tirent profit l’un de l’autre, ouvrant des perspectives exaltantes, en se mettant au service de l’exploration par exemple. Le designer devient ainsi un concepteur-aventurier tourné vers le futur: si l’on pense encore aux fusées, dont sont présentées quelques maquettes, on imagine aussi déjà des drones sous-marin autoguidés qui serviront à dépolluer les océans…
La curiosité, elle aussi, va de paire avec l’invention car elle stimule l’imaginaire des créateurs et des designers. Ceux-ci observent et réinterprètent. C’est souvent dans la nature qu’ils puisent leurs inspirations. L’exposition l’illustre bien en présentant côte à côte les plans et dessins du Crystal Palace de Hyde Park – construit pour l’Exposition Universelle de 1851 – et les photos de nénuphars géants, leurs nervures ont en effet été reprises dans l’architecture du palais, créée par le paysagiste William Paxton. Les ailes de chauve souris sont un autre exemple, bien connu, de l’influence de la nature sur la pensée des créateurs, leur forme inspirant les ailes des premiers aéroplanes.
Les inventeurs passés influencent également les inventeurs présents. Le design d’un lustre d’ Henry Burstyn (2014), fait de disques de bois et de métal en orbite autour d’une ampoule, reproduit la forme des sphères armillaires, ces instruments scientifiques anciens permettant d’étudier le mouvement des étoiles autour de la Terre.
Le contexte : c’est à lui que le designer cherche à s’adapter. Il faut répondre à certains besoins et contraintes, chercher à apporter des solutions comme cette invention, simple mais redoutablement efficace : le « leafbed » – composé d’ éléments en carton qui peuvent tour à tour devenir table, tabouret ou lit de camps, il est utilisé lors d’urgences humanitaires.
Le design doit aussi répondre aux préoccupations de son époque: l’écologie en est une. En 1993 déjà, Philippe Stark remplaçait une grande part du plastique d’une télévision, conçue pour Saba, par du bois. D’autres inventeurs, pour développer une nouvelle technique de recyclage du plastique, se sont inspirés des machines à barbe à papa et de leur design pour souffler une nouvelle matière: le polyfloss, sorte de laine plastique.
Le design est donc une ingénieuse recherche, aux buts multiples, toujours en lien avec l’innovation et résolument tourné vers l’avenir, sans jamais pourtant se détacher du passé et de son environnement direct.
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Le « Vetro a filigrana », une technique ancestrale.
Le verre à filigrane – ou Vetro a fili – est né sur l’île de Murano au XVIème siècle. Si l’on en trouvait déjà des exemples primitifs durant l’Antiquité, c’est véritablement à partir de la Renaissance, et inspirés par la redécouverte du passé, que les maîtres verriers vénitiens développent leur art, parfaisant leurs techniques jusqu’à l’excellence. Grâce aux apports nouveaux de l’époque, leur virtuosité prend un envol spectaculaire et Venise devient la capitale du verre. En 1527, deux frères, Bernardo et Filippo Catani, mettent au point cette nouvelle technique de décoration. Il s’agit de créer un motif de bandes parallèles ou croisées, en appliquant sur le verre de minces baguettes colorées et étirées (généralement blanches, lattimo). En résultent des décors raffinés, d’une grande finesse et à l’ornementation géométrique sophistiquée. Ce travail complexe nécessite d’impressionnantes prouesses techniques – il ne faut pas moins de trois verriers pour le réaliser.
Deux techniques distinctes peuvent être mises en œuvre : le filigrane « a reticello » d’une part, aussi appelé « verre à double filigrane », réalisé selon un entrecroisement de baguettes, qui donne un motif en « résille » ou réseau. Et le filigrane « a retortoli » d’autre part, aussi appelé « verre à petites bandes de fils retordus » où les baguettes de verre contiennent des filets de verre blanc ou coloré retordus donc, c’est à dire tournés en spirale.
La production de verre à filigrane connaît une grande popularité aux XVIème et XVIIème siècles, et à travers toute l’Europe, pour s’essouffler quelque peu au XVIIIème siècle.
Au XIXème siècle cependant, les fornacci muranaises reviennent au filigrane – un retour au passé influencé par le développement du marché des antiquités. L’anecdote veut qu’un marchand vénitien, Antonio Sanquirico, ait apporté à Murano des pièces anciennes de verre filigrané à retortoli pour faire réaliser des copies dans le but de les vendre comme des objets anciens. Si l’intention n’est pas louable, elle a eu le mérite de relancer la production de verre filigrané. Les maîtres italiens revisitent alors leur tradition, tel Domenico Bussolin qui, à partir de 1838, va développer la technique, notamment en travaillant le verre dans une polychromie très vive.
Jeremy Maxwell Wintrebert et le verre à filigrane
Aujourd’hui la technique du filigrane inspire toujours les artistes qui ont su l’actualiser, l’appliquer à des propos et des motifs contemporains. Le souffleur de verre Jeremy Maxwell Wintrebert l’a découverte en 2003 alors qu’il assistait Fritz Dreibach, puis il s’est perfectionné à Murano en 2004 où il a vécu et travaillé un an auprès de Davide Salvadore. Depuis, il s’est totalement approprié ce savoir-faire qu’il utilise dans la réalisation de vases ou de luminaires.
Jeremy compare la technique du verre filigrané à la couture non seulement le processus mais aussi la conception, l’importance du dessin, de la forme imaginée, des couleurs, du travail d’équipe.
Pour lui, c’est une technique de pointe qui exige une grande maîtrise, beaucoup d’énergie, de concentration, d’émotions. La mettre en œuvre est un véritable challenge surtout que Jeremy aime souffler des pièces importantes où la difficulté se trouve alors décuplée d’autant que ce travail nécessite finesse et précision, les lignes doivent être régulières, bien définies.
Une fois l’objet créé, la technique s’efface au profit du résultat révélé. Son intention n’est pas de mettre la technique en avant mais de la dépasser, de la sublimer pour n’y voir plus qu’un « Fruit d’Esprit » « Spirit Fruit« , que « La lumière de l’Hiver », « Winterlight« , ou des « Vides » « Void » – des oeuvres dont les noms également dévoilent toute leur poésie.
S’il est conscient de l’ancienneté de ce savoir faire, et si les gestes anciens le fascinent, ses recherches se portent plutôt sur son époque, ses œuvres s’inscrivent dans le présent nous prouvant encore que la transmission reste un socle fondamental de l’innovation.
Le travail « En filigrane » de Jeremy Maxwell Wintrebert sera exposé à la galerie du 3 juin au 14 juillet 2015.
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Paris Photo est depuis 1996, l’un des rassemblements internationaux majeurs de l’art photographique, et il a, depuis 3 ans maintenant, son édition américaine: Paris Photo Los Angeles. Comme les éditions précédentes, Paris photo LA se tiendra dans les studios de la Paramount à Hollywood, du 1er au 3 mai 2015. Deux sites accueilleront les diverses manifestations : les studios eux-mêmes regrouperont les galeries internationales qui exposent des œuvres passées et contemporaines tandis que le New York Street Backlot (2 hectares de décors récréant les rues de New Yok) sera, lui, dédié aux solo shows, aux œuvres exposées par de plus jeunes galeries et aux projets d’éditeurs spécialisés dans l’art. Au total, 80 galeries et maisons d’édition seront présentes, venues de 17 pays.
Le thème de Paris Photo Los Angeles est évidemment l’image – ou les images – mais plus particulièrement leur statut et leurs utilisations dans notre société contemporaine. Les recherches et les usages évoluant, photographies passées et présentes se confrontent. La foire internationale exposera donc et fera dialoguer des œuvres historiques du XXème siècle avec celles, nouvelles, du XXIème. La photographie contemporaine et ses récentes explorations seront récompensées par la remise du prix « Introducing ! » à un étudiant en art. Le passé lui se fera inédit avec la manifestation « Unedited ! », une exposition de photos jamais publiées. L’année dernière, les archives policières du LAPD avaient été révélées au public. Cette année, ce sont les œuvres du photographe californien R. J. Arnold qui seront dévoilées pour la première fois. A la fin du XIXème siècle, Arnold a photographié les habitants de la commune de San Luis Obispo – des portraits sur plaques de verre, hier menacés de dégradation, et désormais restaurés. Ces archives forment une collection exceptionnelle, d’autant qu’Arnold s’est attaché à dresser un portrait complet de la Californie de son époque, photographiant les populations indigènes aussi bien que les nouveaux arrivants venus d’Amérique Latine ou d’Asie.
Des débats seront également au programme – un cycle de rencontres et d’échanges entre divers acteurs actuels de la photographie, artistes, photographes et vidéastes internationaux (par exemple, le français Pierre Bismuth ou la britannique Tacita Dean…) mais aussi commissaires et conservateurs. 5 rencontres au total sur 3 jours.
Il n’est guère étonnant que Los Angeles célèbre la photographie. Les images et la ville – et la Californie de manière plus générale – sont depuis plus d’un siècle intimement liées. Berceau du cinéma, c’est bien là, en Californie, à Palo Alto, qu’ Eadweard Muybridge a, en 1878, photographié la série « Sallie Gardner at a gallop », tentant de capturé en une série de 24 photos la course d’un cheval. Cette série historique est considérée aujourd’hui comme un premier ou proto film. Le point de départ à la recherche de l’image en mouvement, qui inspirera Thomas Edison à développer son Kinétoscope. Un peu plus tard, le cinéma en plein développement installera son industrie dans le sud de l’état, préparant ainsi la naissance d’Hollywood.
Bien des photographes se sont inspirés de la Californie, que ce soit par ses paysages naturels (Edward Weston, Ansel Adams…) ou urbains (les collages de David Hockney, la série Los Alamos de William Eggleston…). C’est en Californie que la photographe Diana Lui, souvent représentée à la galerie Carole Decombe, s’est formée. Diplômée de UCLA, elle a également obtenu une maîtrise en photographie au célèbre Art Center of Design de Pasadena, où elle a comme mentor Anthony Zepeda, tireur de Rauschenberg. Son mémoire portait déjà sur le portrait photographique ainsi que sur les procédés anciens de tirage argentique tels que la photogravure et le tirage au platinum palladium. Elle y vivra 12 ans, c’est là qu’elle commença sa quête identitaire et son travail sur le portrait. Plusieurs photos exposées à la galerie pour l’évènement « Portraits intimes » datent de cette période.
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La création est à l’honneur en ce début de printemps. De nombreuses manifestations, à Paris et dans toute la France, célèbreront dès la fin du mois de mars les artistes, artisans et designers contemporains. Parmi elles, les JEMA – Journées Européennes des Métiers d’Art – ainsi qu’AD Collections, au Quai d’Orsay, où la galerie Carole Decombe exposera trois œuvres de la céramiste Isabelle Sicart et du designer Emmanuel Levet Stenne.
AD COLLECTIONS
Du 26 mars au 5 avril, la première édition d’AD Collections réunit, dans les salons du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International, les œuvres de cinquante artistes et artisans français, sélectionnés par la rédaction d’AD Magazine. AD – Architectural Digest – soutient depuis longtemps les créations et le design contemporains, et depuis 2009, il organise déjà l’événement AD Interieurs qui met en avant l’art de vivre à la française. Avec l’exposition AD Collections, c’est l’artisanat d’exception qui est célébré. Cent cinquante pièces (trois créations de chaque artiste) seront exposées – des objets et meubles de haute facture, édités en petit nombre. Ces œuvres sont toutes inédites et représentatives du travail de leurs auteurs. Sculpteurs, designers, architectes, artisans ou décorateurs contemporains, tous seront rassemblés dans cet écrin second empire que sont les salons du quai d’Orsay, où se côtoieront ainsi le passé et le présent des arts décoratifs français.
La Galerie Carole Decombe qui soutient, entre autre, la création en exposant des artistes ou plutôt des artisans d’art (maître verrier, bronzier, sculpteur … ) sera présente, et y défendra trois œuvres, fruits de la collaboration inédite entre la céramiste Isabelle Sicart et le designer Emmanuel Levet Stenne. Isabelle travaille le grès et l’argile, elle les façonne souvent dans des formes organiques. Elle crée des sculptures, des luminaires, des pièces de mobilier. Les trois oeuvres exposées sont les guéridons et bouts de canapé « Slepicka », « Polka » et « Sirtaki », où le grès émaillé se mélange audacieusement, pour les plateaux, au bois tourné , au bronze poli, ou à la fonte d’aluminium laquée. Toutes sont imaginées et conçues en collaboration avec le designer Emmanuel Levet-Stenne, autre artiste qu’expose régulièrement la galeriste.
LES JOURNEES EUROPEENNES DES METIERS D’ART
AD collections est un des nombreux événements (pas moins de 6000!) des JEMA – journées européennes des métiers d’art – qui se tiennent les 27, 28 et 29 mars dans toute la France et dans 12 autres pays européens. Depuis plus de 10 ans, cette manifestation s’attache à révéler et diffuser la création artisanale et les savoir-faire.
Pour leur 9ème édition, les JEMA ont choisi d’explorer le thème des « Territoires de l’Innovation ». Il s’agit donc cette année de découvrir les nouvelles méthodes de travail et de conception. Les matériaux, outils et techniques évoluant sans cesse, les possibilités de renouvellement de la création artisanale contemporaine sont multiples, que ce soit dans le design, la mode, le luxe ou l’architecture. Les ateliers, lieux de création uniques, sont souvent de véritables laboratoires d’innovation, où gestes ancestraux et matériaux modernes coexistent. Les nouvelles technologies numériques et leurs applications seront mis en avant avec Speed Lab Fab à Nancy, l’exposition « L’Usage des Formes » au Palais de Tokyo questionnera la relation passionnée que les créateurs entretiennent avec leurs outils, la technique au service de la création, « Mutations » au musée des Arts Décoratifs partira d’un objet, le hanap des métiers d’art de l’orfèvre Lucien Falize réalisé en 1896, pour en créer un autre, l’objet contemporain sera donc au centre de l’exposition, il s’agit d’inventer le futur en revisitant le passé.
Mais démontrer que les métiers d’art sont de véritables territoires d’innovation n’est pas le seul enjeu des JEMA: la transmission des savoir-faire, qui est le socle du renouveau de l’artisanat, en est un autre. Ainsi, rencontres avec les artistes, ateliers-découvertes, visites guidées, initiations, souvent à l’attention du jeune public, seront mis en place pour préparer la relève des artisans des métiers d’art.
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La Galerie a présenté à la fois des meubles et objets scandinaves du XX ème siècle et des œuvres d’artistes contemporains. Ce sont et restent depuis sa création en septembre 2012 ses deux leitmotiv.
Les pièces de mobilier scandinave, que ce soit des tables, luminaires, fauteuils ou autres y ont toujours été en scène. La galerie a exposé cette année des œuvres de Carl Malmsten, d’Axel Einar Hjorth, Kerstin Hörlin Holmquist, Brockmann Petersen, Fritz Hansen…Et elle s’est, en septembre, consacrée exclusivement aux luminaires du designer suédois Hans-Agne Jakobsson. Des créations originales datant des années 1950 à 70, en verre, en laiton ou cuivre…témoignant du soin particulier qu’attachait ce créateur à la recherche d’une lumière diffuse et tamisée.
Les artistes contemporains ont été également largement mis à l’honneur en 2014, à travers plusieurs expositions.
Les oeuvres anciennes et nouvelles réunies dans cet écrin capsule ont pu ainsi dialoguer dans des univers croisés et métamorphoser ainsi à chaque fois l’espace pendant ces temps forts.
Il y a eu tout d’abord, en janvier, l’exposition « Révélations », une exposition à six mains où le désir de Carole Decombe était de faire connaître le travail de deux artistes et une créatrice aux univers proches, empreints de poésie qui cultivent des savoir-faire spécifiques et une démarche faisant la part belle à l’imaginaire. Les sculptures de lumière de Valérie Kling, les photographies en noir et blanc de LiliRoze, et les parures de tête de Nathalie Sellier-Dejean ont ce pouvoir de transporter, de métamorphoser et d’embellir. Si les présenter ensemble s’est imposé comme une évidence, la galerie a souhaité aller plus loin les entraînant dans une collaboration inédite. A elles trois, elles nous ont invités dans un monde merveilleux au milieu des meubles scandinaves.
En mai, l’exposition « Zeugma » poussa le dialogue entre artistes plus loin encore. Le terme Zeugma signifie en grec « attelage » et désigne une figure de style : l’association poétique de mots ou d’ idées dissemblables. Il s’agit alors de réunir quatre artistes autour d’un travail commun, d’une création collective. Les designers Emmanuel Levet- Stenne et les décorateurs Nicolas et Sebastien Reese ainsi que la céramiste Isabelle Sicart ont donc oeuvré ensemble, et associé leurs talents et leurs idées autour d’une réalisation : une suspension tripartite mêlant peinture sous verre, feuille de palladium, fonte d’aluminium et grès émaillé. L’intelligence de la mise en œuvre des matériaux et des techniques au service d’une démarche artistique : voici quel fut le point fort de cette collaboration exceptionnelle entre les quatre créateurs. Pas de thème imposé ni de fil rouge, mais tel un zeugma, un dialogue surprenant entre la céramique, le métal, le bois, la marqueterie peinte et la peinture sous verre, dont la cohérence s’est révélée finalement évidente.
La dernière exposition en date, « De Blanche Humeur », tenue en décembre-janvier, alla elle aussi dans le sens de la collaboration. Et si « Zeugma » n’imposait aucun fil conducteur aux artistes, il leur a fallu, pour « De Blanche Humeur », travailler autour d’un thème commun : le blanc. Le blanc, couleur de la création, ou plutôt de l’instant qui la précède, quand l’idée germe encore, avant le premier geste, la couleur de l’inspiration ! Cinq artistes régulièrement exposés dans les murs de la galerie se sont donc prêtés au jeu : le designer Emmanuel Levet-Stenne a créé des appliques en albâtre, la céramiste Isabelle Sicart a sculpté des pièces en grès émaillé blanc, la photographe Diana Lui a présenté « La Collerette », une photographie – portrait de trois quart, le sculpteur Mauro Mori a travaillé le marbre de Carrare pour un vase et deux bouts de canapé « Movimento », enfin le verrier Jeremy Maxwell Wintrebert a soufflé ses « Winterlights », des bulles de verre filigrané. À l’approche de l’hiver, la Galerie Carole Decombe a été plongée dans une «blanche humeur», celle de ces nouvelles créations réalisées spécialement pour la galerie.
Lumière scandinave, onirisme, intimité, féminité, humeur blanche. Voilà les mondes créés cette année à la galerie, où Carole Decombe a mis, encore et toujours, en scène sa passion pour le mobilier et les objets scandinaves et son attachement à la création contemporaine, elle n’a cessé de privilégier les associations audacieuses et de mélanger les genres.
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A partir de demain et jusqu’au 12 janvier, la Galerie Carole Decombe est « De Blanche Humeur » et propose une nouvelle exposition réunissant des créations inédites de cinq artistes régulièrement exposés dans nos murs autour d’un thème commun : le blanc. L’occasion ici de redécouvrir cette couleur inspiratrice aux possibilités infinies.
En effet que de significations lui ont été données ! Que de symbolisme ! Le blanc inspire, il est intemporel et universel.
Ce n’est pourtant pas réellement une couleur. Pour Newton, c’est la teinte obtenue en mélangeant la lumière de toutes les couleurs. Pour Goethe et Hering, c’est une couleur étalon : il est, associé au noir, l’une des trois paires de couleurs pures qui orientent la perception visuelle. En colorimétrie, c’est la plus lumineuse des valeurs de gris.
Son rapport aux autres couleurs est primordial, le blanc réfléchit la lumière quand les autres couleurs la filtrent, par réfraction il la disperse et vient ainsi illuminer les autres tons, les contraster, les faire vibrer.
Pigments naturels (craie, chaux, céruse, blanc d’Espagne ou blanc de Meudon…) ou artificiels (blanc de zinc et de plomb), teinte cassée, écrue… Les nuances sont nombreuses et les possibilités multiples. C’est une couleur polysémique. Et ses utilisations, ses symbolismes changent selon les cultures et les époques…
En art, le blanc est le point de départ de la création. Il est à la fois le blanc idéel du néant, d’où va naître le geste créatif, et le blanc matériel que l’on retrouve sur la plupart des supports artistiques : la page de papier, le mur enduit d’apprêt, la toile préparée, le bloc de marbre non dégrossi. Ainsi, pour Vassily Kandinsky «Le blanc sonne comme un silence, un rien avant tout commencement».
Le blanc peut donc être perçu comme un temps, une matière, une lumière, mais il peut aussi être porteur de bien d’autres idées.
Le blanc est la teinte première, c’est celle de l’aube qui trouve justement son étymologie dans le latin alba, qui signifie « de couleur blanche » : c’est le moment où le ciel blanchit, le commencement. Le début du jour comme de toute chose.
La couleur blanche est celle de la pureté, de la vertu et de l’innocence. Le mot « blanc » vient du germanique blank signifiant « clair, sans tâche ». C’est donc une couleur morale que l’on retrouve sur la robe de mariée, l’aube des nonnes…
Le blanc est une couleur sacrée, il évoque la gloire divine, et le Bien, opposé au noir, qui représente lui le Mal. Par réfraction, il nous illumine, nous éblouit. Symbole du Bien, il est aussi symbole de paix (le drapeau blanc, la colombe).
D’autres valeurs morales sont prêtées au blanc et cette couleur est bien souvent celles de principes nouveaux à des époques données. Il semble qu’en art (mais pas seulement), on retourne régulièrement au blanc. Non pas comme une mode, mais comme pour signifier un besoin de faire table rase de ce qui a précédé et de repartir vers de nouveaux concepts, vierges des influences passées.
Le Blanc est la couleur des statues de marbre, la teinte (utopique) de l’Antiquité. Si les statues et monuments grecs étaient peints, ils ont, avec les siècles, perdu leurs coloris. Leur blancheur trouvée, nouvelle, s’est alors gravée dans nos inconscients comme l’antique couleur d’une grandeur passée. Pour J.J. Winckelmann qui célébrait cette blancheur de l’art grec – celle de l’Apollon du Belvédère par exemple – et qui militait pour un retour aux valeurs antiques, le blanc était synonyme de beauté, de santé, de retenue et de raison. Pour lui, contempler une statue grecque illuminait à la fois l’oeil et l’esprit.
Au Siècle des Lumières, le blanc se teinte des valeureux principes de justice, d’égalité et de raison. Artiste de son temps et partisan d’une réforme sociale, le céramiste J. Wedgwood se consacra à trouver le blanc parfait, à travers de très nombreuses expérimentations – c’est celui du Queen’s Ware. A la fois révolutionnaire convaincu et céramiste en titre de la Reine Charlotte, il a réussi à introduire la simplicité d’un service de blanc uni sur les tables royales. Avec lui, le blanc devient couleur sociale.
Mais le blanc est résolument moderne, au XXème siècle, il devient la teinte de la simplicité, du vide. En 1925, Le Corbusier développe sa Loi du ripolin, pour lui il faut recouvrir les murs de blanc, et faire ainsi fi des couleurs et des ombres superflues qui nous encombrent trop.
Enfin, le blanc est une couleur sensuelle, il est froid comme la neige, léger comme la plume, le nuage, la dentelle, il évoque également la douceur du duvet, de la laine ou du coton.
Le blanc inspire donc bien des sensations et des pensées. Pour cette exposition collective, la Galerie Carole Decombe a donné carte blanche aux artistes avec qui elle a déjà collaboré.
A découvrir du 4 décembre au 12 janvier…
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Le Mois de la Photo se tiendra à Paris en novembre – du samedi 1er au dimanche 30. Qu’elles se tiennent dans de grandes institutions ou dans de plus discrètes galeries, une centaine d’expositions sont mises en place et dévoilent le travail de photographes passés et contemporains, célèbres ou anonymes.
Pour la dix-huitième édition du Mois de la photo, trois thématiques ont été choisies, pour pas moins d’une centaine d’expositions: «La Photographie Méditerranéenne», «Anonymes et Amateurs Célèbres» et «Au Cœur de l’Intime».
La Photographie Méditerranéenne.
C’est le thème qui regroupe le plus d’expositions. C’est qu’il y a en effet bien des manières d’aborder le sujet. Pour certains, la Méditerranée est le lieu des récits de voyages, dont on a ramené les photographies de paysages naturels et urbains mais aussi politiques et sociaux. Car les photographes, en traçant les portraits de villes méditerranéennes, dressent aussi ceux de leurs habitants. Il s’agit, par exemple, d’images de Sicile (Carlos Freire/Galerie Dina Vierny), du Caire (Michèle Maurin/19 Paul Fort), de Venise, silencieuse et brumeuse (Christopher Thomas/Galerie Photo12), de Thessalonique (Jean-Christophe Ballot/Galerie Point Rouge).
Pour d’autres, la Méditerranée est un lieu ancien, où les sculptures antiques nous content les passés de l’Andalousie, de l’Egypte, de la Turquie (Isabel Munoz/Instituto Cervantes de Paris).
Pour d’autres encore, c’est un espace bien plus actuel et moderne mais aussi un espace bien plus douloureux. La Méditerranéenne, c’est la périlleuse route des migrants (Laetitïa Tura/Galerie du bar Floréal).
C’est aussi la Grèce, Athènes et la crise. (Exposition collective Depression Era/ Central Dupon images).
Anonymes et Amateurs Célèbres.
C’est l’occasion ici de rassembler et d’exposer les archives et fonds photographiques anonymes – des photos de toutes époques dont on a oublié les auteurs et les modèles. Les anonymes photographes capturent des moments de vie privée, des souvenirs, des portraits de famille, des images des vacances, des photos du dimanche. Oeuvres d’amateurs, elles sont spontanées, peuvent être parfois maladroites et loin d’une bonne maîtrise de l’art, mais elles sont le plus souvent des témoins très touchants qui documentent les vies passées (Toute photographie fait énigme, Maison européenne de la photographie) ou les grands événements historiques (Paris libéré, Paris photographié, Paris exposé/ Musée Carnavalet).
C’est l’occasion aussi de voir les clichés d’amateurs célèbres: l’acteur James Franco, inspiré par Cindy Sherman (New Film Stills/ Galerie Anne-Dominique Toussaint), ou Michel Houllebecq qui photographie la France comme un voyageur en transit (Before Landing/ Pavaillon Carré Baudoin, Mairie du XXè).
Au Cœur de l’Intime.
Cette thématique pointe du doigt une problématique tout à fait actuelle : comment définir l’intime, le privé ? Et comment le faire à une époque où celui-ci semble se dévoiler partout, sur les réseaux sociaux notamment ? Un selfie posté sur facebook n’est pas un portrait confidentiel. L’intimité d’un individu est une chose plus profonde, plus mystérieuse. Et c’est ce dont témoignent plusieurs expositions.
L’intimité se dévoile premièrement dans le lieu privé de l’habitation. Carole Bellaïche (La Collectionneuse/ Galerie Basia Embiricos) collectionne les vues d’appartements, les images des chambres, cuisines, couloirs et objets qui les remplissent.
Hortense Soichet (Espaces partagés/ Cité de l’Architecture et du Patrimoine) travaille elle dans les quartiers, les banlieues, où elle photographie la cour d’un immeuble, la cuisine verte d’un appartement, les peintures des murs d’une chambre d’enfant. Tous ces lieux sont déserts, aucun habitant n’y est présent, comme si, en dénudant l’environnement des êtres de leur présence , elle peut mieux révéler leur vie privée, leur intimité.
Le photographe de guerre Marc Charuel (Galerie du 10) photographie, quant à lui, les endroits où il a séjourné (Cambodge, Philippine, Thailande, Algérie, Vénézuela), des lieux de passage, étrangers, devenus lieux de vie. Des chambres d’hôtels, nues ou décorées, ou les espaces restreints d’une tente dans lesquels il a su recréer son propre univers.
L’intime repose aussi dans les choses cachées et secrètes; celles qu’on dévoile peu souvent et à peu de regards. Sa principale expression en est le nu – sujet artistique majeur depuis l’Antiquité. C’est Vénus, qui est reprise aujourd’hui par Richard Schroeder, dans des variations de rousses (Vénus, Galerie Sit Down). L’intime peut être aussi tabou. Marianne Rosenstiehl traite du corps des femmes et des menstruations (Le petit espace). Le corps masculin est lui dévoilé dans une exposition collective, retraçant l’utilisation du corps masculin (modèle, athlète) dans la photographie depuis 1870 à 2000 (Galerie David Guiraud).
Puisque la photographie est à l’honneur en ce mois de novembre, la Galerie Carole Decombe vous propose de (re)découvrir à partir du 3 novembre le travail de deux artistes dans une exposition collective : Diana Lui et LiliROZE
Diana lui et LiliROZE, deux photographes, deux quêtes de l’intime.
Diana Lui
Diana Lui est une artiste photographe et réalisatrice de films malaise d’origine chinoise. Elle a vécu et travaillé aux Etats-Unis – en Californie – puis en Belgique et enfin en France. Ses origines, ses racines, sont donc multiples. Pour autant, elle se définit comme une artiste déracinée. Et son travail de photographe en est le reflet. Il témoigne d’une quête de soi, d’une quête d’identité. Les sujets qu’elle choisit de photographier, ses sujets de prédilection sont, d’une part, les arbres – en rapport direct et évident à l’idée de racine. Ce sont, d’autre part, les individus, et surtout les femmes, dans leur intimité et leur nudité parfois. Ses «portraits intimes», comme elle les appelle, capturent au premier abord la simple image d’individus, ils sont souvent accompagnés d’un texte – ou sous-texte – expliquant qui ils sont, d’où ils viennent et qu’elles sont leurs aspirations. Plusieurs, comme la photographe, ont des origines multi-ethniques. Et c’est à travers eux que Diana Lui peut, par comparaison, dresser son propre portrait. Elle s’interroge et se trouve dans les clichés de l’autre. Ces femmes qu’elle observe derrière l’objectif lui sont semblables ou opposées. En cela, elles répondent à la question qu’elle se pose sans cesse: Qui suis-je ? Quant à la nudité de ses sujets, elle n’est pas là dans le seul but d’apporter aux portraits ce caractère si confidentiel, c’est aussi par elle que Diana Lui cherche à appréhender son propre corps, sa sexualité, son identité physique.
De cette artiste presque «existentialiste», la Galerie Carole Decombe a choisi d’exposer trois œuvres :
-In search of a Saint
Tirage couleur chromogénique à partir du négatif couleur 6×6 Hasselblad, effectué par Choi à Paris, Numéro 3/5.
Dimensions : 120×120
-Portrait-untitled-2 (2002)
Portrait en noir et blanc, tirage argentique 80/60, 1/7 signé Diana Lui.
Nationalité : Israélienne
Histoire personnelle : la cinquantaine, a quitté sa vie familiale pour être artiste il y a quinze ans
Métier : artiste reconnue en Israël
Lieu : en face du centre d’art contemporain Le Quartier à Quimper, Bretagne.
-Portrait-untitled-22 (1991)
Nationalité: américaine d’origine japonaise
Histoire personnelle: a été hantée par un phantom dans son vieil appartement à Pasadena
Métier: photographe, réalisatrice
Lieu: son appartement à Pasadena, Californie
LiliROZE
LiliROZE puise elle son inspiration dans sa vie intime, elle parle de ce qui la touche, de ce qu’elle connait, du corps de la femme. Dans l’intime de LiliROZE, le rêve, le mystérieux n’est jamais loin. On ne sait pas vraiment si sa démarche est de révéler cette part d’intime ou de la préserver comme si elle devait rester cachée, secrète.
Ces clichés opèrent comme par magie, ils nous troublent, nous ensorcellent. Même sa technique interroge, loin de la photoréaliste, sa méthode est très particulière, elle ne travaille qu’à la lumière naturelle, cherche à faire du polaroïd sans polaroïd en superposant différentes images. Elle sculpte son rêve.
La lumière, le regard mais aussi les mains participent à ses créations, leur donnant une vibration sensorielle intense.
Liliroze ne photographie pas ce qu’elle voit mais ce qu’elle ressent.
Mystérieux, intérieur, privé, suggéré….autant de qualificatifs associés au travail de la photographe LiliROZE. Ses photographies donnent à voir les instants volés d’un univers voluptueux où bien souvent l’usage du flou contribue à préserver une part d’inconnu.
De cette artiste « révélée », la galerie Carole Decombe a choisi de présenter deux oeuvres:
-Série « Icônes » #5
Photographie en noir et blanc, 45 x 60 tirage argentique de LiliROZE , Polaroid 55, #5 de la série inédite et exclusive « Icônes », édition de 10 tous formats confondus, certificat ARTtrust.
-Série « Icônes # 7
Photographie en noir et blanc, 45 x 60 tirage argentique de LiliROZE , Polaroid 55, #7 de la série inédite et exclusive « Icônes », édition de 10 tous formats confondus, certificat ARTtrust.
Produits
Pantin – création en banlieue
Il y a deux ans, un article du New York Times faisait de Pantin le « Brooklyn de Paris ». Une comparaison soutenue par la forte émulation artistique que connait cette ville depuis quelques années. Dans le contexte du développement du Grand Paris, dont elle est la métropole, Pantin devient un pôle d’attraction important. Art contemporain, mode, danse, musique, les activités se multiplient. Depuis 2012, la galerie Thaddaeus Ropac a investi les locaux d’une ancienne fonderie, Chanel s’est installé sur les bords du Canal de l’Ourcq, Hermès y continue son développement.
Le design et les activités liées aux métiers d’art ont eux aussi traversé le périphérique. La branche luxe des Compagnons du Devoir et l’école de design Camondo se trouvent désormais dans la ville. Et depuis trois ans, le festival D’Days (designers’days) a ouvert son parcours, jusque là exclusivement parisien, à Pantin.
Design et Déco à Pantin – Les « néo artisans » à l’affiche
C’est donc dans un environnement en mouvement, et en pertinence avec l’actualité de la ville, que se tiendra, du 10 au 12 octobre prochain, la 3è Biennale Déco et Création d’art. Cent créateurs – artisans et designers – seront réunis au Centre National de la Danse, un espace de 2000 m2, pour une exposition-vente ouverte aussi bien aux professionnels qu’au grand public.
Si les deux précédentes éditions avaient à l’esprit de promouvoir l’éco-conception, il s’agira, cette année, de mettre en avant les « néo-artisans », ceux dont la recherche vise à allier les gestes et savoir-faire traditionnels aux techniques nouvelles de pointe (les outils numériques notamment). Innovation est donc le mot d’ordre de cette biennale où seront exposés des designers d’objets (Atelier W110, Iota Element, Godard Design), des artisans du métal (Erwann Boulloud, Marie-Pierre Ginestet), de la lumière (Sandra Clodion), du verre (Laurence Brabant), du textile (Luce Couillet, Alice Laroche Leblanc) ainsi que des céramistes (Elise Lefebvre, Simone Perrotte) – pour n’en citer que quelques-uns.
Un fab lab sera mis en place, animé par les collectifs Eco Design Fab Lab, la Nouvelle Fabrique, Woma et Wood and the Gang. Un espace de création ouvert au public, qui pourra voir ces créateurs-designers à l’oeuvre.
Outre les expositions, des work-shops, conférences et rencontres thématiques seront proposés.
Galerie Carole Decombe – les savoir-faire à l’honneur
A une époque où l’idée prime souvent sur le geste, la Galerie Carole Decombe propose, elle aussi, des oeuvres à la fois artisanales et au design contemporain, aux formes résolument modernes, où l’innovation et l’audace se mêlent à la tradition et la rigueur. C’est le cas des vases soufflés à main levée de Jeremy Maxwell Wintrebert, des céramiques surréalistes d’Isabelle Sicart, des sculptures aériennes de verre et d’acier de Valérie Kling.
Consciente de l’importance de la préservation des techniques et des savoir faire artisanaux, Carole Decombe choisit non seulement d’exposer ces artistes-artisans, mais elle les encourage aussi à dialoguer, à travailler ensemble.
Au printemps dernier, l’exposition Zeugma réunissait quatre créateurs pour un travail collaboratif, l’occasion pour Isabelle Sicart (céramiste), Emmanuel Levet Stenne (designer) et Nicolas et Sebastien Reese (décorateurs) de conjuguer leurs savoir-faire et leurs idées autour de la création d’une oeuvre unique.
Nous vous invitons à naviguer sur le site pour mieux découvrir leurs univers étonnants.