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Valérie Kling

 

La sensibilité artistique de Valérie Kling s’exprime d’abord sur la scène, surtout celle du Grand Magic Circus de Jérôme Savary. A peine sa formation d’actrice terminée, elle intègre cette compagnie qui invente une nouvelle forme de théâtre au gré de ses envies et de sa fantaisie. Dans les années 70, elle y chante, danse, coud des costumes, coécrit les spectacles et voyage partout dans le monde.

Après la naissance de ses jumelles, les tournées s’avèrent plus compliquées. Elle commence à assister ses parents, les sculpteurs Claude et François-Xavier Lalanne.
Plutôt que par choix, cela se fait « par automatisme », dit-elle : sans en avoir une conscience aigue, elle a toujours baigné dans leur bouillonnant univers artistique et possède une véritable facilité manuelle. Enfant, elle mettait déjà la main à la pâte lorsqu’il fallait terminer hâtivement les décors des vitrines de maisons de haute couture qu’ils réalisaient.
Les Lalanne se focalisent maintenant sur leurs travaux artistiques personnels et Valérie retrouve à leurs côtés les gestes de son enfance. Elle apprend le métal avec Claude : la soudure à l’oxygène / acétylène, à l’arc, l’électrolyse, la galvanoplastie, le moulage à l’élastomère, la cire. Avec François, elle apprend la sculpture : la terre, la résine, le polystyrène, le plâtre.

Lorsqu’elle se décide à développer son propre travail artistique, elle poursuit un rêve de sculptures légères, aériennes. A l’origine de chaque œuvre, peu de dessin, même si les fines tiges de métal évoquent souvent les traits épurés d’un crayon. Elle travaille comme cette compagnie de théâtre qui n’aimait pas la routine : au gré de ses envies et de sa fantaisie, au gré de l’intuition du moment. Elle crée ainsi des sculptures de lumière féériques où la délicatesse du travail de l’acier épouse le cristal et le verre pour briller de mille feux.

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